Genre : Roman historique
Références :
Editeur : Folio
Parution : 2003
Nombre de pages : 600
Résumé de l’éditeur :
La conquête du Brésil par les Français est un des épisodes les plus extraordinaires et les plus méconnus de la Renaissance. Rouge Brésil raconte l'histoire de deux enfants, Just et Colombe, embarqués de force dans cette expédition pour servir d'interprètes auprès des tribus indiennes. Tout est démesuré dans cette aventure. Le cadre : la baie sauvage de Rio, encore livrée aux jungles et aux Indiens cannibales. Les personnages - et d'abord le chevalier de Villegagnon, chef de cette expédition, nostalgique des croisades, pétri de culture antique, précurseur de Cyrano ou de d'Artagnan. Les événements : le huis clos dramatique de cette France des Tropiques est une répétition générale, avec dix ans d'avance, des guerres de religion. Fourmillant de portraits, de paysages, d'action, Rouge Brésil, écrit dans une langue à l'ironie voltairienne, prend la forme d'un roman d'éducation et d'amour. Mais plus profondément, à travers les destins et les choix de Just et de Colombe, ce livre met en scène deux conceptions opposées de l'homme et de la nature. D'un côté, la civilisation européenne, conquérante et universelle, qui se veut libératrice et se découvre meurtrière. De l'autre, le monde indien, avec sa sensualité, son sens de l'harmonie et du sacré, le permanent appel du bonheur...
Mon avis :
Il s’agit ici d’un roman historique romancé. On suit deux enfants, Colombe (Colin) et Just, en plein XVIème siècle, qui se trouvent embarqués direction le Brésil que les français projettent de coloniser. Après quelques temps sur place, leurs attentes et désirs ne sont plus les mêmes. Alors que Just continue son combat pour que le Brésil devienne une contrée française, Colombe, elle, préfère la vie indienne à l’écoute de soi et de la nature.
On assiste à des conflits de religion, de nationalité, avec une fin assez prévisible.
Un beau roman que nous offre ici RUFIN. Comme tous les ouvrages de lui que j’ai lu jusqu’alors, on sent qu’il est allé jusqu’au bout des choses, chaque description nous rapproche un peu plus du Brésil, les personnages sont réalistes (aucun n’apparaît totalement bon ou mauvais), humains. Quand au vocabulaire, il semble vouloir rappeler l’époque, on y trouve des mots ou expressions qui ont disparu de la langue française comme truchements par exemple.
A la fin de l’ouvrage RUFIN a ajouté une note expliquant comment l’histoire s’est vraiment déroulée, un complément intéressant et utile.
Une lecture riche et abordable pour une période de l’histoire oubliée.
Note : 9/10